Les importateurs membres de la Chambre de commerce et d’Industrie libanaise de Côte D’Ivoire (CCILCI) ont exposé leurs vives inquiétudes face à une nouvelle procédure portant sur la vérification avant embarquement de la conformité des importations aux normes applicables en Côte d’Ivoire (VOC). C’était à l’occasion d’une séance de travail avec une délégation du ministère du Commerce de l’Artisanat et de la Promotion des PME, le jeudi 22 mars au siège de la CCILCI sis à Marcory.
Conduite par Akré ABO, directeur de la Régulation des Echanges, la délégation a d’abord présenté les enjeux du VOC. « Les marchandises importées en Côte d’Ivoire devraient être désormais, conformes aux normes en vigueur et accompagnées d’un Certificat de conformité émis par organisme d’inspection dûment autorisé. Cette décision prise par le Ministère du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME, et le Ministère auprès du Premier ministre, chargé du Budget dans un contrat signé le 17 juillet dernier à Abidjan, a pour objectif la protection des consommateurs et de l’environnement.» a expliqué M. ABO.
Reconnaissant l’utilité du programme, Michel Rustom, directeur de la CCILCI a néanmoins exposé ses vives inquiétudes face aux problèmes que pourraient poser une « mise en œuvre précipitée de cette mesure » « Nous nous inquiétons des coûts supplémentaires qui pourraient être répercutés sur le coût final des marchandises, rendant ainsi certains produits moins compétitifs. Les délais d’obtention du certificat de conformité peuvent également constituer des entraves pours nos importateurs.» a-t-il estimé. Il a également plaidé pour un report du délai afin que toutes les parties prenantes soient suffisamment prêtes avant de passer à la mise en application.
Lors des échanges le représentant du ministère du commerce a essayé de rassurer les adhérents de la CCILCI sur les dispositions qui sont prises afin que ce programme puisse avoir un minimum d’impacts sur l’activité des importateurs « Dans toute chose il y a des avantages et des inconvénients, nous estimons que dans l’état actuelle des choses il y a plus d’avantage à mettre en œuvre le VOC que d’inconvénients. Nous essaieront de faire en sorte que ces inconvénients soient minimisés.» a déclaré M. ABO. Toute chose qui n’a pas semblé lever les inquiétudes des adhérents de la CCILCI. « Nous comprenons la démarche du gouvernement mais étant donné les enjeux, il faut laisser du temps aux importateurs » a plaidé Michel Rustom.