Profitant de cette tribune initiée par le département Afrique du Fmi, la ministre a commenté l’investissement public réalisé depuis 2011 en Côte d’Ivoire. Celui-ci est passé de 292,2 milliards Fcfa d’investissement public en 2011 à 942,1 milliards Fcfa en 2013, selon elle. Avant de préciser: « les investissements et les réformes structurelles doivent continuer de soutenir la dynamique de croissance économique. En effet, l’investissement continuera d’être un puissant levier à moyen terme pour accélérer la transformation structurelle de notre économie. En Côte d’Ivoire, le taux d’investissement est passé de 13,6% du Pib en 2012, à 17,8% en 2013 et devrait s’établir à 20% en 2014 et 24% en 2015, dont un accroissement de la part revenant au secteur privé ».
Kaba Nialé a remercié la directrice Afrique du Fmi, Antoinette Sayeh pour avoir offert cette opportunité d’échanges entre les ministres de l’Économie et des Finances de la zone Uemoa à cette réunion du printemps des institutions de Bretton Woods. Et les actions du gouvernement reflètent la stratégie de cette zone ouest-africaine, qui malheureusement a une performance économique faible, par rapport aux autres pays africains.
De ce fait, elle indique que l’une des priorités du gouvernement ivoirien est la réforme du secteur financier. Donc, la mise en œuvre de cette réforme « permettra d’assainir et de renforcer la solidité du secteur bancaire ainsi qu’approfondir le marché financier en vue de mobiliser une part importante des besoins de financement sur le marché local ».
Poursuivant, elle affirme que les pays africains doivent maintenir leur croissance, si possible l’améliorer. De sorte à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). À ce niveau, la Côte d’Ivoire compte augmenter la part du secteur industriel dans le Pib à 40% en 2020, contre environ 23% en 2012. Mais, « cela passe par l’accroissement du taux de transformation des produits agricoles (cacao, noix de cajou, coton, riz), et la diversification du tissu industriel à travers la promotion des Pme », souligne la ministre Kaba Nialé.