calendar 30/04/2014

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Niger : l'uranium de la discorde

Niger : l'uranium de la discorde
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Des mois de négociations sur des concessions minières... et toujours pas d'accord. Les pourparlers à rallonge entre Areva et Niamey placent la filière sous les feux de l'actualité. Une industrie opaque, dont l'ONG Open Society pointe les dysfonctionnements dans un rapport que "Jeune Afrique" révèle en exclusivité.
Des mois de négociations sur des concessions minières... et toujours pas d'accord. Les pourparlers à rallonge entre Areva et Niamey placent la filière sous les feux de l'actualité. Une industrie opaque, dont l'ONG Open Society pointe les dysfonctionnements dans un rapport que "Jeune Afrique" révèle en exclusivité.

La pression monte sur le gouvernement nigérien et le minier français Areva qui, depuis plusieurs mois, renégocient les contrats d'exploitation des gisements d'uranium de la région d'Arlit, à 1 200 km au nord-est de Niamey. Manifestations étudiantes prenant à partie le président Mahamadou Issoufou - ancien cadre du groupe français - début avril, rapports d'ONG dénonçant les passe-droits obtenus par la compagnie : la colère gronde au Niger. Quant à Areva, déjà sur la sellette après l'ouverture d'une enquête visant son ancienne dirigeante Anne Lauvergeon et portant sur les conditions du rachat en 2007 d'Uramin (présent en Namibie et en Centrafrique), il se serait bien passé de cette publicité.

Le 7 mars, Luc Oursel, le successeur d'Anne Lauvergeon, assurait lors d'une visite à Niamey être "proche de la conclusion d'un accord". Pourtant, un mois plus tard, les tractations se poursuivaient, alors que les concessions des filiales d'Areva au Niger, la Société des mines de l'Aïr (Somaïr) et la Compagnie minière d'Akouta (Cominak) ont expiré le 31 décembre 2013.

"Tout semblait prêt pour un renouvellement en douceur, mais sous la pression de la rue, le gouvernement a repoussé l'échéance et tenté à la dernière minute de durcir ses positions pour obtenir un accord plus acceptable par la population", analyse Ibrahima Aidara, responsable du pôle Transparence économique de la branche ouest-africaine d'Open Society, l'ONG spécialisée dans les questions de gouvernance créée par le milliardaire George Soros.

Niamey veut que l'entreprise se plie à la loi minière adoptée en 2006, qui réduirait les avantages fiscaux dont elle bénéficie. Ce texte prévoit notamment un taux de redevance progressif entre 5,5 % et 12 % selon les bénéfices.
Jeune Afrique source