La France va renforcer dans les prochains mois son partenariat militaire avec la Côte d'Ivoire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l'Ouest, a annoncé dimanche Emmanuel Macron à l'issue d'un entretien avec Alassane Ouattara à Paris.
Le président ivoirien est le premier dirigeant africain reçu à l'Elysée depuis l'investiture officielle d'Emmanuel Macron le 14 mai. Le chef d'Etat sénégalais Macky Sall, autre grand allié de la France en Afrique de l'Ouest, sera reçu lundi. "C'est un signal fort de notre attachement à la Côte d'Ivoire qui est aujourd'hui, qui reste et qui restera un partenaire essentiel pour la France", a déclaré le président français à la presse. "Et j'aurai à coeur tout au long de mon mandat, non seulement d'entretenir mais d'aller plus loin dans les relations qui sont les nôtres."
La France, qui compte 900 militaires français en Côte d'Ivoire, renforcera ainsi "dans les prochaines semaines et les prochains mois de manière très concrète Il a également promis des "mesures très concrètes" en matière éducative pour donner une "composante préventive" à la coopération entre les deux pays.
La Côte d'Ivoire, qui intégrera le Conseil de sécurité de l'Onu à compter du 1er janvier 2018, a été frappée en mars 2016 par un attentat meurtrier dans la station balnéaire de Grand Bassam, revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)."Nous sommes d'avis que la lutte (contre le terrorisme) doit être renforcée au niveau international et nous sommes déterminés à jouer la part qui est la nôtre au niveau de la sous-région ouest-africaine", a pour sa part dit Alassane Ouattara.
CHOC INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR
Le président ivoirien avait salué en mai la victoire de son homologue français et s'était dit prêt à "oeuvrer au raffermissement des relations étroites d'amitié et de coopération qui existent entre la Côte d'Ivoire et la France". Ce pays, dont la France est le deuxième partenaire commercial après le Nigeria, a connu une période de turbulences ces derniers mois, marqués par une série de mutineries et de revendications sociales conjuguées à une chute de plus d'un tiers des cours du cacao. "Nous avons au cours des derniers mois subi un choc intérieur et extérieur qui rend la gestion économique plus compliqué en 2017. Mais, malgré cela, nous pensons pouvoir maintenir un taux de croissance d'environ 7%", a dit Alassane Ouattara.
Emmanuel Macron, qui a assuré que la France accompagnerait la "transformation et la modernisation" de l'économie ivoirienne, a précisé qu'il se rendrait à Abidjan en novembre prochain pour le sommet Union européenne-Afrique.