Le parc de la Comoé, situé dans le nord-est du pays, ne figure plus sur la liste du patrimoine en péril, a annoncé l’Unesco mardi 4 juillet, saluant « les efforts déployés par la Côte d’Ivoire pour lutter contre le braconnage des animaux sauvages ».
« Des espèces emblématiques du parc national de la Comoé que l’on pensait disparues, comme l’éléphant et le chimpanzé, se régénèrent. Les objectifs fixés en matière de conservation de la faune ont été atteints, voire dépassés », poursuit le communiqué de l’Unesco, dont le comité en charge du patrimoine mondial est actuellement réuni en Pologne jusqu’au 12 juillet pour décider des nouveaux sites à inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Potentiel touristique
Le parc de la Comoé, l’une des zones protégées les plus vastes d’Afrique de l’Ouest avec ses 1 149 450 hectares, avait été inscrit au patrimoine mondial de l’humanité en 1983. Mais vingt ans plus tard, cette réserve du nord-est du pays avait été indexée en 2003 sur la liste du patrimoine en péril. En cause : la crise politique qui avait entravé la gestion du parc et favorisé le développement du braconnage, avait alors déploré l’Unesco.
« Nous avions demandé le retrait du parc de cette liste en 2014, c’est donc une très bonne nouvelle. Nous allons poursuivre les efforts de surveillance et de sensibilisation auprès des populations », a réagi le colonel Adama Tondossama, directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves, contacté par Jeune Afrique. « Nous avons reçu des financements de la coopération allemande pour une réhabilitation générale des infrastructures, qu’il s’agisse des pistes ou des structures d’accueil », a-t-il poursuivi. Objectif : faire en sorte que le parc de la Comoé devienne, « d’ici un à deux ans », une destination touristique majeure en Côte d’Ivoire.