En Côte d’Ivoire, l’année 2019 a marqué un net ralentissement dans la progression de la filière anacarde. La production de noix de cajou a chuté de 17 % à 634 641 tonnes contre 761 317 tonnes un an plus tôt. Pour le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), cette chute reste à relativiser dans la mesure où près du quart de la récolte a fait l’objet de contrebande vers les pays voisins. En effet, un volume compris entre 150 000 et 200 000 tonnes de la matière première et représentant un manque à gagner fiscal de 17 milliards FCFA a été écoulé hors du pays dont une majorité vers le Ghana. Cette situation est liée notamment à des prix plus élevés pratiqués dans le pays (500 FCFA/kg) par rapport à la Côte d’Ivoire (375 FCFA/kg). Pour le compte de la campagne 2020 qui a démarré, le prix garanti au producteur a été fixé à 400 FCFA/kg. Ce niveau même s’il est en légère amélioration par rapport à l’année dernière devrait rester insuffisant pour juguler le trafic illégal avec le Ghana qui offre 600 FCFA/kg.
Source: Agence Ecofin
