L’état ivoirien a exprimé ses inquiétudes par rapport au projet du train urbain ''Metro d'Abidjan''. D'après la Lettre du Continent, l'affaire a éclaté le 28 février 2017 dernier lors de la rencontre entre le vice-président ivoirien Kablan Duncan avec Olivier Bouygues, le patron du groupe français Bouygues, actionnaire de la société de transports abidjanais sur rail (STAR), en charge de la construction du Metro. Selon le média, l'un des points de désaccord entre le consortium dont Bouygues fait partie et la Côte d'Ivoire porte sur la garantie de trafic.
Celle-ci traduit qu'en cas de fréquentation inférieure à un seuil minimal fixé, l'Etat doit s'engager à verser une compensation à l'opérateur. Une sorte de dédommagement relatif à une éventuelle perte par rapport aux prévisions de trafic. Olivier Bouygues qui était à Abidjan pour relancer le projet n'a donc pas eu gain de cause. Face aux exigences diverses et à des soupçons de gonflement du budget du projet, le gouvernement est obligé de demander une revue à la baisse du coût du projet afin d'avoir une marge de manœuvre sur la compensation à fixer. Déjà en 2016, l'Etat ivoirien et le groupe français n'étaient pas arrivés à se mettre d'accord ni sur le seuil de fréquentation ni la compensation financière exigée par le groupe. Ce qui a eu pour conséquence de bloquer le projet et de causer un autre report.