Le ministre de l’Agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly a annoncé dans un communiqué publié le mercredi 22 février une série de mesures, parmi lesquelles « la mise en place d’un comité interministériel présidé par le Premier ministre en vue de réaliser « un audit du système de commercialisation du Conseil du Café-Cacao ». Il a annoncé par ailleurs un « renforcement des contrôles » dans le système de pré-ventes et des conditions demandées aux exportateurs pour obtenir le droit d’exporter (agrément). Depuis la réforme mise en place en 2012, destinée à assurer une stabilité et une visibilité sur les prix payés au producteur en vendant 80% de la récolte de manière anticipée, la filière ivoirienne avait bénéficié de cours mondiaux soutenus. Mais depuis le mois d’octobre, le cours mondial a chuté de 30%. Dans ce contexte, certains opérateurs ont fait défaut sur les volumes qu’ils s’étaient engagés à acheter, ne s’estimant plus capables de payer les 1 100 F CFA au kilo garanti au producteur. Le phénomène des défauts, conjugué à une récolte en hausse, a par ailleurs entraîné ces dernières semaines un engorgement dans les ports d’exportation, San Pedro et Abidjan.
Source : Jeune Afrique