calendar 05/03/2015

Youkal

Le fleuve de Beyrouth transformé en centrale solaire

Partagez
Le champ de panneaux solaires installé sur le fleuve de Beyrouth entrera en service fin avril. Sa capacité de production initiale de 1 MW devrait contribuer à diversifier l'approvisionnement électrique du pays.  

Serpentant au-dessus du fleuve de Beyrouth, ses écailles tournées vers le soleil, le Beirut River Solar Snake (BRSS), long de 300 mètres, commencera à produire de l'électricité solaire d'ici à la fin avril. Cette entrée en service constitue la première étape opérationnelle du plus important projet de production d'énergie photovoltaïque du Liban, avec une capacité initiale de 1 MW, soit l'équivalent des besoins de 1 000 habitations.


À l'issue d'un appel d'offres lancé par le ministère en 2013, le chantier a été confié à un consortium de cinq entreprises, dont quatre libanaises : les sociétés d'ingénierie mécanique Asaco et Phoenix ; les fournisseurs de béton et de châssis métalliques Dalal Steel Industries et Derviche Haddad PPB Structures ; et le fournisseur chinois de panneaux solaires Yingli Solar. Il est financé par le ministère de l'Énergie et de l'Eau à hauteur de quatre millions de dollars, dont 15 % en frais d'entretien. Les coûts de construction atteignent les 3,1 millions de dollars (hors TVA), dont un million de dollars pour la structure en béton et le châssis d'acier, et 2,1 millions de dollars pour les 3 600 panneaux solaires installés sur 10 450 mètres carrés. Après neuf mois de travaux, le lancement opérationnel ne nécessite plus que l'installation d'un transformateur reliant les trente modules de panneaux et des câbles de connexion au réseau électrique national.
Les 1,65 million de KWh d'électricité que le champ devrait produire chaque année alimenteront le réseau national et devraient permettre à EDL de réaliser une économie de 400 000 dollars. « Mais cette somme sera réinvestie pour construire un nouveau champ de panneaux solaires », précise Pierre Khoury, directeur du Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC) qui chapeaute le projet.