Organisée par le ministère de l’Agriculture, cette journée de découverte et d’initiation aux vins du Liban regroupe cette année 33 domaines, contre 29 en 2013. « Elle doit nous aider à accéder à l’un des premiers marchés européens », explique Jean-Paul Khoury de Château Khoury (Zahlé).
Selon Nada Farah d’Eventions, en charge de l’organisation, le budget de l’événement, financé par le ministère de l’Agriculture, tourne autour de 150 000 dollars. Les déplacement des vignerons sont pris en charge. « C’est ma première participation à un événement à l’étranger », assure Hicham Geagea de Château Barqa (Hermel). « Je n’y vais pas pour vendre ma production. J’espère rencontrer des professionnels pour mieux comprendre le marché international. »
L’enjeu est de taille. Selon l’Office fédéral des statistiques, l’Allemagne représente 9% de la consommation mondiale de vin. En 2010, elle était de 24,3 litres per capita, ce qui la place dans la moyenne européenne. Sur ses 82 millions d’habitants, 50 millions consomment du vin au moins une fois par an.
Surtout, l’Allemagne, qui n’est pas autosuffisante en matière de production vinicole, est le plus grand importateur de vin au monde avec 16,1 millions d’hectolitres importés (2011). La France et l’Italie en fournissent une large part (environ 15 % du marché chacune).
Mais de petits pays parviennent à se distinguer. Le Liban notamment, qui a écoulé 58 000 litres en 2013 en Allemagne. « On compte jusqu’ici sur le « réflexe communautaire » ou sur « la case ethnique » : le vin libanais se consomme d’abord dans des restaurants libanais », fait valoir Joe-Assad Touma de Château Saint-Thomas (Kab Elias), qui distribue déjà ses vins en Allemagne et participe à la journée berlinoise.
le Commerce Du Levant source