Les directions nationales de la BCEAO en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal ont adressé fin février des injonctions à Orange Finances Mobiles Mali, Orange Money Côte d’Ivoire et Orange Finances Mobiles Sénégal « visant à mettre fin, sans délai, aux opérations de transfert international d’argent qui sont hors du champ des activités qu’elles ont été autorisées à effectuer ».
En cause, une mission de surveillance des systèmes et moyens de paiement de la BCEAO qui « a constaté qu’Orange Finances Mobiles Mali, comme Orange Money Côte d’Ivoire et Orange Finances Mobiles Sénégal, propose au public des services de transfert de fonds entre les pays de l’UEMOA et l’extérieur », selon une note explicative.
Or, juge le régulateur, « comme le précisent les dispositions pertinentes du Règlement relatif aux relations financières extérieures des États membres de l’UEMOA, ces opérations relèvent exclusivement de la compétence des établissements de crédit installés sur le territoire d’un État membre de l’UEMOA ayant reçu la qualité d’intermédiaires agréés ».
L’agrément ne couvrant pas les transferts en devises étrangères. L’extension à la France, en juin 2016, de l’offre de mobile money d’Orange initialement introduite en Afrique de l’Ouest en 2008, par la Côte d’Ivoire, pose donc problème.
De son côté, l’opérateur estime les flux entre l’UEMOA et l’international encore marginaux et plaide pour une solution à l’amiable avec la Banque centrale. Une réunion s’est tenue à Dakar le 9 mars, à laquelle Thierry Millet, directeur des services financiers mobiles du groupe Orange s’est rendue et au cours de laquelle lui a été signifié les raisons de l’injonction de la BCEAO et les manières d’y remédier.