L’Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit dans son dernier rapport que la production mondiale de pétrole va continuer de dépasser la demande. Pour l'instant, il n’y aura pas de hausse des cours en vue.
L'AIE, basée à Paris, qui représente les grands pays consommateurs, États-Unis et Europe en tête, prévoit une accumulation importante de stocks pétroliers, de 2 millions de barils par jour (Mb/j) au premier trimestre, et de 1,5 Mb/j au deuxième.
Quant à une entente au sein de L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour couper les vannes et assécher un marché surabondant, elle paraît plus improbable que jamais alors que l'Iran, libéré des sanctions internationales, entend regagner au plus vite des parts de marché face à son grand rival saoudien.
Si l'ampleur de la hausse de la production de l'Iran est très incertaine, après des années d'embargo et de sous-investissement, l'AIE remarque qu'un autre État membre de l'OPEP, l'Irak, a battu un nouveau record de production en janvier.
Toujours côté offre, l'AIE n'envisage toujours pas une chute brutale de la production du pétrole de schiste aux États-Unis. Le nombre de forages recul, les compagnies américaines connaissent des difficultés financières croissantes.
Mais, en ayant réduit leurs coûts, elles sont parvenues, jusqu'à présent, à limiter la baisse de la production. Quant à la demande, les analystes de l'Agence ne pensent pas que l'effondrement des prix autour de 30 dollars (17 398) va doper la demande.
Le ralentissement de la croissance en Chine et la récession dans des grands pays comme le Brésil ou la Russie devraient participer à cette demande moins dynamique.
M.C.N
Source : le figaro.fr